Vous affirmez sur votre site que voter oui au Plan d’affectation Résidence du Léman revient à signer un chèque en blanc.
Qu’est-ce que ça veut dire exactement ?
1. Imaginez que vous louez votre propre bien
Imaginez, chère Madame, qu’autour de votre appartement ou maison, il y a un jardin qui vous appartient. Pour une raison qui vous regarde, vous décidez de louer ce jardin et vous le faites savoir.
Qu’attendez-vous d’une telle démarche ?
Eh bien vous avez évidemment en tête, tout d’abord, une idée du prix auquel vous voulez le louer.
Vous allez aussi vous préoccuper de nombreuses autres conditions et dire clairement si vous permettez au locataire de couper ou non des arbres, de changer l’emplacement de la rocaille, de créer un étang voire de goudronner des allées. Ce qui est sûr, c’est que vous ne voulez pas que votre locataire fasse n’importe quoi, si bien que vous déterminez un maximum de situations dans le contrat avant de le signer et de le faire signer.
Logique, n’est-ce pas ?
2. Les Corsalin-e-s priés de dire Oui ou Non en ne sachant rien !
Or, que se passe-t-il dans le cas de la parcelle No 489 du Clos de Châtonneyre, qui nous appartient à tous, puisqu’il s’agit de vignes communales ?
Il se passe en réalité ceci : nous autres citoyen-ne-s sommes priés de signer ce contrat qui permettra de lourdes constructions et une location de très longue durée sans rien savoir des nombreux éléments qui sont pourtant fondamentaux pour un tel contrat.
Le prix de location, pour commencer ! Rien n’a été déterminé à ce niveau au moment de voter ! Nous n’avons aucune information au sujet de ce DDT, ce Droit Distinct et Permanent, qui est un contrat de location accordé pour des décennies – jusqu’à 100 ans – à une société exploitante. Une enquête parue dans le journal 24 Heures > indique que ce DDT se monterait (conditionnel) à 80'000 francs par année. Si c’était le cas, il faut prendre conscience que la société bénéficiaire du contrat (celle de M. Dubuis) paierait à la commune moins de 7'000 francs par mois pour occuper la plus grosse partie du territoire de ces ex-vignes ! Soit pas davantage que le prix d’une seule chambre louée à un résident âgé !
De plus, rien n’est précisé quant aux risques juridiques et financiers encourus par la commune, quant aux conséquences environnementales possibles (par exemple infiltration d’eau, glissements de terrains, atteintes géologiques). Enfin, rien n’a été étudié non plus sur le plan de l’augmentation du trafic dans le village et des nuisances !
3. Pas le droit de choisir le locataire
Comble de l’absurdité : nous autres citoyen-nes ne pouvons pas proposer ce terrain aux locataires les plus intéressants du marché, comme nous le ferions avec notre propre jardin. Car en effet, le seul locataire envisagé nous est imposé ! Et c’est celui-là même qui est à l’origine de toute cette histoire, à savoir M. Roger Dubuis qui, dès 2012, a montré un appétit certain envers la parcelle du Clos de Châtonneyre !
4. Voilà pourquoi celles et ceux qui voteront oui à ce Plan d’affectation seront en quelque sorte d’accord de signer un chèque en blanc.
Et voilà pourquoi Protégeons Corseaux s’y oppose absolument.