Les vignes du Clos de Châtonneyre sont-elles protégées par la Loi Lavaux?
La Loi Lavaux > en son article 1, détermine le but capital suivant:
« Afin de préserver l'identité et les caractéristiques propres de Lavaux ainsi que la valeur universelle exceptionnelle du site inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO, la présente loi a pour buts :
- de maintenir l'aire viticole et agricole à l'intérieur du périmètre du plan, ainsi que de favoriser les activités y relatives ;
- de respecter le site construit et non construit, en empêchant toute atteinte qui puisse altérer le caractère et la beauté de la région de Lavaux »
2. Le passé
En 1976, la commune de Corseaux avait acheté, après une procédure d’expropriation, le terrain des vignes de Châtonneyre (parcelle No 489), prévoyant d’en faire usage, en cas de besoin, pour des constructions destinées à des besoins scolaires et sportifs.
Il faut se souvenir qu’à l’époque, tout le territoire était constructible. Et qu’en réalité, la volonté des autorités avaient été de soustraire ces vignes de 14’218 m2 à la construction privée.
Le règlement communal a été adopté avant l’entrée en vigueur de la Loi Lavaux!
Jusqu’en 2013, à savoir pendant plus de 35 ans, aucun projet n’a été envisagé concernant cette parcelle.
Aujourd’hui, la Municipalité prétend que les vignes de Châtonneyre peuvent être sacrifiées sans problème…
3. Qui a tort, qui a raison ?
Corseaux fait partie des dix communes qui constituent le territoire central de la zone inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO >
À nous autres, citoyennes et citoyens, de réfléchir à l’importance de nos paysages historiques, pour nous-mêmes et pour les générations futures.
Sachant qu’un vignoble détruit l’est pour toujours…
Pour le reste, tout est question d’interprétation devant les tribunaux.
Le fait est qu’en défendant l’arrachage des vignes de Châtonneyre pour y construire deux bâtiments massifs, susceptibles d’accueillir un jour un EMS et une garderie, la Municipalité de Corseaux fait fi du temps écoulé depuis l’adoption de ce vieux règlement communal de 1976. Elle ne tient aucun compte du changement des mentalités et des lois en matière d’écologie et de crise climatique.
Le combat de Protégeons Corseaux, des plus de 200 opposants à ce projet, de quatre Associations de défense de la nature et de vous toutes et tous qui nous rejoignez, vise à promouvoir les impératifs de notre époque.
Et non pas ceux du siècle dernier!
Les besoins sociaux légitimes, notamment pour l’accueil des enfants et des personnes âgées, doivent être comblés d’une manière rapide, intelligente, et sans impact massif sur le paysage et notre environnement.