Vous dites qu’il y a d’autres endroits pour construire une crèche, mais la municipalité affirme le contraire. Qui a raison ?

 1. Une idée venue des milieux d’affaires

Depuis 2013, les autorités communales sont parties bille en tête dans ce gros projet d’EMS sur la parcelle du Clos de Châtonneyre. C’est vraiment la question de l’EMS qui a guidé toute cette histoire, et pas du tout la garderie. D’ailleurs, le premier préavis d’intention de 2013 > avait en vue un EMS de plus de 70 lits, 20 appartements protégés et une petite garderie.
Nous vous rappelons aussi que ce ne sont pas du tout les autorités politiques qui ont eu ce genre d’idée. C’est bel et bien M. Roger Dubuis, l’entrepreneur–exploitant d’EMS qui les a approchées pour la leur suggérer. [lire en particulier le document 3 de l’annexe ]
Et qui s’est aussi proposé pour payer l’étude de faisabilité.
Le même M. Dubuis qui se retrouve aujourd’hui à encourager la population de Corseaux à voter oui à ce Plan d’affectation, en étant membre du Comité du Oui, aux côtés notamment de M. Lambert, syndic à l’époque des faits.


2. La crèche n’a jamais été une priorité

Cela fait très longtemps – c’est-à-dire des décennies – qu’à Corseaux, les familles avec de jeunes enfants font face à des difficultés pour trouver des solutions de garde. Jamais les autorités ne s’en sont préoccupées avec l’énergie et le sérieux qu’elles auraient dû manifester si leur souci des parents qui travaillent était celui qu’elles prétendent avoir aujourd’hui. Et c’est entre autres pour cette raison que la ville de Vevey en a eu assez de supporter l’essentiel du travail et de l’effort financier pour l’accueil de la petite enfance, face à certaines communes environnantes très attentistes. Vevey a donc décidé de mettre fin au réseau collectif d’accueil dénommé REVE pour décembre 2022 > et de déployer des efforts avant tout pour les besoins de sa propre population.


3. Faire passer la pilule en insistant sur les enfants

Aujourd’hui, à Corseaux, la situation est la suivante : pour faire accepter à la population l’arrachage de 10'000 m2 du Clos de Châtonneyre et un bétonnage conséquent de cette parcelle qui est un terrain communal – appartenant par conséquent à la collectivité, c’est-à-dire à vous et à nous – les autorités essaient de faire passer cette pilule en promettant une crèche intercommunale de plus de 80 places. Il s’agit d’une forme d’appât pour les jeunes familles, puisque celles-ci attendent en effet une solution rapide. Mais en réalité, le gros du bétonnage, et la raison même de ce bétonnage, concerne le projet EMS.
Comme s’il n’existait pas déjà un tel établissement à Corseaux > !


4. Les EMS dépendent uniquement du canton

Ce projet EMS Résidence du Léman est boiteux dès le départ. Tout d’abord, un EMS et une crèche n’ont rien à faire ensemble, à part dans les fantasmes de politiciens éloignés du terrain social. Surtout, les EMS dépendent uniquement du canton, et d’une politique très planifiée en la matière > Quant aux crèches et garderies, elles dépendent bel et bien des budgets communaux. Or rien – absolument rien – n’a empêché jusqu’ici que les autorités de Corseaux prennent à bras le corps ce vieux problème des places d’accueil pour les petits. Et construisent une crèche !
Mais elles n’ont rien fait.


5. Un risque majeur pour les jeunes familles

En présentant ce projet mammouth (EMS et garderie) comme une solution idéale à leurs yeux, les autorités ne semblent pas du tout se préoccuper du risque qu’il n’y ait pas de crèche-garderie à Corseaux avant longtemps. C’est pourtant un risque majeur> Non seulement en raison du nombre exceptionnel d’oppositions, mais surtout en raison de la complexité même de ce projet de construction, qui fait appel à des budgets différents, à des planifications différentes, et à des niveaux d’autorisation différents.


6. Deux études à mener, sur deux terrains possibles.

 C’est pourquoi Protégeons Corseaux – qui ne s’est jamais opposé à la construction d’une crèche – a cherché d’autres terrains susceptibles d’accueillir une crèche-garderie. Ce n’est pas du tout le rôle d’une telle association à priori. Mais face à des autorités qui n’ont étudié aucune alternative en profondeur, et se contentent d’affirmer qu’il n’y a pas le choix, Protégeons Corseaux entend les contraindre à procéder rapidement à une étude de faisabilité sur deux parcelles disponibles et bien situées.
Vous pouvez les visualiser en cliquant sur Cartoriviera et en cherchant respectivement les parcelles:

439, au-dessus de la salle communale de châtonneyre >

449 à côté de l’école >